This is the tale of the slaying of a Gorehound by Romain Raised-by-the-Wolf and Candide, in Joensuu, as witnessed by Mareike, daughter to Harald son of Troll born of the Forge and Shaina the Fair, as told to Kicks-of-Biting-Frost.

Dans la nuit précédant la pleine lune de la Dame Radieuse, sous les yeux vifs de Mitannu, nous gagnions Joensuu pour y confronter des rumeurs de Psychomachinae. Alors que d’autres membres de la septe voyageaient de l’autre côté du reflet pour y attaquer l’ennemi spirituel, Candide et Raised-by-the-wolf étaient chargés par leur Jarl Mords-la-cendre de surveiller l’entrepôt depuis le monde terrestre contre une menace supplémentaire encore inconnue rôdant dans les parages.

Perchés chacun sur un toit, ils pouvaient voir le ring improvisé du fight club illégal autour duquel vociféraient les spectateurs. Un Russe tentait alors de challenger le champion des dernières nuits, un Finnois gargantuesque, d’une stature presqu’aussi imposante que celle de White-Face. Il attirait ce soir-là une foule d’une toute autre trempe après la mort de son dernier adversaire, la veille. Sans attente ni égard pour un quelquonque spectacle, le Finnois abattit le Russe d’un coup de poing fracassant. Alors que sa victime était traînée hors du ring, le prochain adversaire, un Finnois cette fois, montait sur le ring, bien moins convaincu de ses chances devant l’étalage d’une telle puissance.

Il ne semblait y avoir ni arbitre ni signal, l’entrée du combattant sur le ring suffisant à échauffer les sangs… Rapide, précis, le challenger asséna un, deux coups au champion, qui ne broncha pas… S’il avait compris qu’il avait été touché, rien ne le démontrait. Était-ce ce manque de réaction qui figea le plus petit Finnois, ou était-ce la disparition de toute pensée humaine dans le regard de son adversaire?

Ce dernier leva les bras et prit entre ses énormes mains la tête de son adversaire, et aux yeux de tous, la lui arracha en un grand épandage de sang. Une partie de la foule n’était là que pour cela et acclama cette démonstration, mais une autre retenait encore assez de jugeote pour s’en sentir dérangé. Ces derniers furent les premiers à courir lorsque le colosse et ses deux sbires au regard fou se tournèrent vers la foule assemblée devant eux.

Alors que les premiers fuyards franchissaient les portes en hurlant et que le colosse frappait mortellement tous ceux à portée de ses poings, Candide nous contacta pour que le Jarl soit mis au courant dès son retour de ce côté du reflet. Ce colosse n’était plus humain, mais bien un Gorehound, un monstre meurtrier sans pensée ni pitié qui massacrait tout autour de lui. Les deux autres, habités d’une folie meurtrière, tiraient et tranchaient les fuyards, arrachant parfois une oreille avec leurs dents, hurlant comme des damnés et bavant abondament. Ce fut un carnage qui en quelques instants vida les lieux.

Candide trouva un bon angle au sniper et tira le Gorehound à l’épaule, la lui arrachant. Soudainement amputé d’une de ses armes, il délaissa les humains hurlant autour de lui et marcha vers la porte, et vers Candide, lentement mais inexorablement, écrasant au passage les derniers blessés rampants et les cadavres.

Au son du coup de feu, Raised-by-the-wolf sautait dans la ruelle déserte pour se précipiter vers eux, sortant sa hache de lancer. D’un tir adroit, il la ficha dans le torse du Gorehound. L’étincelle dans la hache ne s’éveilla pas pour Romain, mais le monstre semblait avancer plus par un bizarre instinct d’histoire d’horreur que par ses sens. Cette hache réussit toutefois à détourner son attention vers Raised-by-the-wolf, et il changea de cible.

En un instant ils se rejoignaient, et le Gorehound abattit sur Raised-by-the-wolf son dernier poing valide, couvert de sang et incrusté des dents de ses victimes. On pouvait voir les veines de sa main éclater et se régénérer tout à la fois sous la puissance morbide de la corruption. Sans attendre et sans faire de cas du puissant coup reçu, Raised-by-the-wolf délaissa la forme homid pour sa forme de combat bigarrée. Le visage couvert du sang des victimes du Gorehound, il ne devait pas y voir très clair. Seule Luna éclairait la scène, et les deux suivants fous approchaient à leur tour du guerrier de Gaïa. Le premier l’atteignit d’un tir de shotgun, à bout portant, mais Raised-by-the-Wolf ne broncha pas d’un poil, galvanisé par l’urgence de la situation! Le fou à la machete tenta de l’atteindre, mais Raised-by-the-Wolf n’était pas où il crût frapper et il atteignit le colosse à la cuisse, l’enfonçant profondément dans la chair, et elle resta figée dans les muscles survoltés.

D’une illumination qui ferait sourire Mitanu et sans perdre son sang froid, Raised-by-the-Wolf vit l’opportunité et asséna un habile coup de pied bien placé sur la machete, qui trancha net l’énorme jambe du Gorehound. Celui-ci tenta de frapper le guerrier, sans succès, perdant à vu d’œil couleur et liquide vital. Il tomba sur son dernier genou, manqua à nouveau sa cible, s’effondra, et tenta encore de ramper vers Raised-by-the-Wolf, l’envie de tuer à nue dans son regard, qui se voila, puis s’éteignit aux pieds du guerrier.

-quelques instants de pause, pour l’effet-

Les deux fous armés, eux, étaient toujours debout et ne firent pas de cas de la chute de leur chef. Le premier crinqua son shotgun et mis à nouveau Raised-by-the-Wolf en joue, mais au moment de tirer, ce n’est pas son fusil qui cracha le tonnerre alors qu’il vola en arrière peinturer la voiture abandonnée… Candide veillait.

Raised-by-the-wolf, encore dégoulinant du sang qui n’était pas le sien, fis face au dernier fou à la machete, faisant craquer explicitement ses jointures, mais en vain : son adversaire était bien trop délirant, soûlé de folie meurtrière. Le coup qu’il tenta pour entailler Raised-by-the-wolf glissa inefficacement sur la fourrure maintenant bariolée et il resta bêtement étonné que son couteau soit « brisé ». Une simple mais puissante torsion de la nuque eût raison de ce fou à lier à l’esprit égaré.

Jarl Mords-la-cendre mis aux faits, il ne restait qu’à purifier.

This fight was quick, this tale was true, and the warriors briskly disposed of dangerous surprise threats, by the light of Sokhta and for the mirth of Mitanu!